Civiphobie : une fracture silencieuse qui menace l’unité nationale
— Par le Fondateur de l’association Stop Civiphobia. Dans nos sociétés modernes, le mot xénophobie est bien connu. Il désigne la peur ou le rejet de l’étranger. Mais une autre forme de rejet, plus discrète et pourtant tout aussi destructrice, sévit dans l’ombre : la civiphobie. Qu’est-ce que la civiphobie ? La civiphobie, terme encore peu diffusé mais d’une actualité brûlante, désigne le rejet, la haine ou la méfiance envers ses propres concitoyens. Elle se manifeste lorsqu’un individu ou un groupe perçoit d’autres citoyens de son propre pays comme indignes, dangereux ou « illégitimes », souvent en raison de différences régionales, linguistiques, culturelles, politiques ou religieuse. Cette phobie interne peut opposer les habitants d’une région à une autre, les locuteurs d’une langue à ceux d’une autre langue du même pays, ou encore les citoyens issus de confession différents. Un phénomène ancien, un mot nouveau! Nous avons tous appris que « l’union fait la force ». Pourtant, à travers l’histoire, de nombreuses crises, guerres civiles ou effondrements d’États sont nés non pas de menaces extérieures, mais de fractures internes. La civiphobie est souvent à la racine de ces divisions. Jusqu’à présent, aucun mot ne permettait de nommer clairement cette dérive. C’est pour répondre à ce vide que nous avons proposé ce terme : civiphobie, du latin civis (citoyen) et phobos (peur, rejet). Pourquoi la civiphobie est dangereuse ? Parce qu’elle détruit ce qui fait la base d’une nation : la confiance entre ses citoyens. Elle ouvre la porte à la radicalisation, à la haine entre groupes, au repli identitaire et à l’ingérence extérieure. Dans un contexte géopolitique instable, une société divisée devient vulnérable, et parfois même manipulable. La civiphobie n’épargne aucun pays : elle peut toucher des démocraties solides comme des États fragiles. Elle se nourrit de crises, d’ignorance, de discours extrêmes, mais aussi d’un manque d’éducation à la citoyenneté. Que faire ? La première étape est de nommer ce phénomène. C’est ce que propose notre association Stop Civiphobia. Ensuite, il faut sensibiliser l’opinion, créer des ponts entre citoyens, et promouvoir une culture de l’unité sans renier la diversité. Nous croyons que chaque citoyen est responsable de l'avenir de son pays. Refuser la civiphobie, c’est refuser de tomber dans la haine des « nôtres ». C’est dire non à la division, et oui à la solidarité nationale.
P.A
4/8/20251 min read
Lutte contre civiphobie